danser. travailler.
ne pas utiliser le vocabulaire de guerre, de lutte, de mort annoncée au sein des discussions et des actions. parler et montrer du " VIVANT", du Présent.
dire ce qui existe entre deux représentations : le temps du corps ; le temps du studio, des paroles et des gestes ; des collaborations transversales ; la musique, la lumière, le livre à lire, le film vu.
dire le temps où l'on recherche, où l'on lâche prise car on ne sait pas encore, pas toujours. que l'on va, vient, revient, aime. dire l'entre. parler encore de cela avec les autres chorégraphes, metteurs en scène, musiciens, les autres partenaires, directeurs et institutions, ceux qui accueillent et soutiennent ; ceux qui ne savent plus comment ça se vit la création, comment ça se cherche.
dire le temps et le lieu de l'art aujourd'hui sur la place (ré) publique. interroger le projet de société du gouvernement, des pays, du monde. parler ce qui touche, ce qui va de l'art à la citoyenneté, à l'humanité, à l'intimité. savoir qu'on fait avec de moins en moins de moyens ; savoir qu'il nous faut encore " s'adapter!", oser les bords, revoir avec les institutions locales ce qui est à faire, à dire, à travailler.
prendre la parole, dire que ce qui devait être là a disparu. qu'il faut poursuivre avant la fatigue et l'épuisement.
être avec.
pour ma part je ne participerais plus à aucunes plates - formes quelconques servant à des évaluations ; chaque trimestre j'enverrais le calendrier des activités ( artistiques et pédagogiques) de la compagnie, les dates et lieux des projets afin que les "intéressés " viennent voir et partager.
je ne produirais aucune création 2004, les subventions acquises serviront à travailler, avec mon équipe, et proposer ou non des étapes de ce travail. mais nous danserons. travaillerons.
voila.
c'est juste à te dire, à vous dire.
ce que je cherche et interroge.
Thierry - juillet 2003