Novembre 2002, Apud ; Résidence au studio des Hivernales en Avignon. Christophe, Klaus, Geoffroy, Audrey, Matthias, Séverine.
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Klaus est là. Le projet de travailler ensemble se réalise. Déjà sa présence aux côtés de Christophe est juste, sensible et intelligente. Je suis heureux qu'il soit là. Les propositions de travail sont "heureuses" elles-aussi. Les pistes données par l'espace de Mahi ; le texte de René Char ; les exercices sur la mesure ; celle du corps, de l'espace-temps, de la musique, de la composition générale confirment le projet. Déjà par le dire, le voir, l'entendre, l'espace est touché. Visite de Clara heureuse de nous rejoindre pour un soir : pour être avec nous. Je pense aux arrières-saisons. A l'entre. Klaus propose un prologue à Apud. Tous seraient là à l'écouter. Trois écritures musicales se dégagent, se désignent, se développent. L'espace du Voir se construit. La danse de Christophe est nouvelle. Elle part du centre, d'un dos, de la nuque. Un être-corps. Le tracé, le tracement, la trace. Ce soir, nous écoutons Catherine jouer avec le groupe de Laurent Dehors. Audrey est là pour deux jours. Travail photographique autour "du bord et de l'appel". Avec Christophe nous retrouvons la matière première du duo. Il y a la lumière des bougies sur la peau.
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Geoffroy donne le texte
"Lettera amorosa". Nous travaillons à porter cette parole au
dehors ; pas de jeu, pas d'intention, juste du chemin, de la traversée.
Chercher dans le corps et le sens échappé la fluidité et
les aspérités de la langue, du poème. Nous creusons pour
mieux entendre. Pour qu'il dise. Dans le visible et l'invisible. La vision.
Les présences, celles de Clara et de Judith. Evidences. Christophe fouille
la danse, l'interroge, la questionne pour que l'écriture soit "actuelle"
; renouvellée dans sa qualité, son chemin.
Je trouve un titre au film : la venue. Séverine est là. Elle regarde.
Elle accompagne. Matthias nous nourrit de son regard et des paroles. Il creuse
aussi par la langue les sens ; ce qui déjà se voit, s'entend,
se dit et se touche du poème dansé. Il propose un travail de réflexion
sur les sens comme "façons d'être". J'aime son idée
que l'interprète est d'abord un traducteur ; que le corps c'est l'ouvert,
l'extension, l'exposition. Nous partageons trois soirs cette recherche avec
d'autres danseurs, amateurs et professionnels. Ils souhaitent que l'on revienne
travailler avec eux en Avignon. Le Rhône déborde, le ciel et la
nuit sont des orages. Nous partons pour le tournage du film dans l'île
de Porquerolles rejoindre Frédérique. T.
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